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Plan Grand Froid enclenché dans le  département

Publié le - Mis à jour le 8 janvier 2024

Face à l’épisode persistant de froid qui a débuté, la préfète du Val-de-Marne a décidé d’activer, à compter du lundi 8 janvier 2024, le plan Grand Froid dans le département du Val-de-Marne, impliquant notamment un renforcement des maraudes et des capacités d’hébergement d’urgence. En effet, ces conditions climatiques difficiles présentent un risque important pour les […]

Face à l’épisode persistant de froid qui a débuté, la préfète du Val-de-Marne a décidé d’activer, à compter du lundi 8 janvier 2024, le plan Grand Froid dans le département du Val-de-Marne, impliquant notamment un renforcement des maraudes et des capacités d’hébergement d’urgence.

En effet, ces conditions climatiques difficiles présentent un risque important pour les publics les plus vulnérables : personnes sans abris, personne âgées et isolées, personne en situation de grande précarité.

Grand froid : les enjeux de santé 

Il faut distinguer les températures froides ordinaires observables en hiver des vagues de froid proprement dites, épisodes de plusieurs jours consécutifs pendant lesquels la température est exceptionnellement basse et pouvant s’accompagner de neige ou de verglas.

  • Quel risque pour la santé face à un froid extrême ?  

Le froid agit sur la santé à plusieurs niveaux :  

  • Directement, occasionnant par exemple des hypothermies 
  • Indirectement, comme dans le cas des intoxications au monoxyde de carbone.  

Contrairement à la chaleur qui agit rapidement sur l’organisme, le froid peut avoir des effets rapides (hypothermies, asthme au froid, etc.) mais aussi retardés (accidents vasculaires cérébraux, infections respiratoires, etc.).  

La neige et le verglas ont quant à eux des effets collatéraux tels que des traumatismes ou des intoxications au monoxyde de carbone. En effet, il existe un risque de fracture accru en hiver, dû aux chutes sur la neige et le verglas. Ces chutes peuvent avoir des conséquences à plus ou moins long terme (hospitalisations, etc.), en particulier chez les personnes âgées. 

Par ailleurs en hiver, les épidémies de grippe et autres phénomènes infectieux, ainsi que les facteurs de risque comportementaux, peuvent également faire augmenter la mortalité et interférer avec le froid. Il est donc difficile de déterminer la part du risque lié au froid dans les pathologies hivernales. 

Les mécanismes de thermorégulation

  • Les individus sont-ils tous égaux face au froid extrême ?  

Plusieurs facteurs de risque peuvent intervenir lors de froid extrême et accentuer une inégalité : 

Les facteurs individuels  

  • Les enfants et les personnes âgées  
  • Certaines pathologies 
  • La consommation de certains médicaments, de drogues et d’alcool 

Les facteurs sociaux 

  • Les personnes sans ressources pour se chauffer (sans abri, habitat insalubre, précarité énergétique) 

Les facteurs professionnels 

  • Les travailleurs en l’absence de l’utilisation d’une tenue appropriée pour affronter le froid  

  • Quelles mesures pour prévenir les risques liés au froid ? 

En période de froid, des gestes simples permettent d’éviter les risques tout en prêtant une attention accrue aux enfants et aux personnes âgées qui ne se plaignent pas du froid : 

  • Ne pas surchauffer son logement  
  • S’assurer de la bonne ventilation de son logement, pour renouveler l’air
  • Faire réviser sa chaudière par un professionnel qualifié et éviter l’utilisation en continu d’appareils de chauffage d’appoint à combustible.
  • Se couvrir convenablement, notamment au niveau des extrémités et de la tête ou les déperditions de chaleur corporelles sont les plus importantes, mais aussi du nez et de la bouche pour respirer moins d’air froid. 
  • Utiliser de bonnes chaussures afin d’éviter les chutes sur la neige ou le verglas.
  • Limiter les efforts physiques.
  • Ne pas sortir les nourrissons et les jeunes enfants, même bien protégés.
  • Face à une personne sans abri ou en difficulté dans la rue, appeler le 115.

Malgré les idées reçues, la consommation d’alcool ne réchauffe pas. Au contraire, cela peut s’avérer dangereux car l’engourdissement fait disparaitre les signaux d’alerte du froid et on ne pense pas à se protéger.